Télécharger l’article en pdf ici
.
Dans mon précédent billet d’humeur, j’ai copieusement brocardé le frère Tariq auquel je reprochais une résurgence inconvenante en dépit de ses inoubliables frasques adultères confessées publiquement. Un de ses irrécupérables aficionados, indigné par mes agressions textuelles, s’est hasardé à me reprocher d’avoir impudemment déboulonné le piédestal de son monument. Il a posté un tafsir critique sur mon blog, sous mon pamphlet iconoclaste mais, manque de pot, je considère que commenter les articles est stérile et je ne valide notamment pas ceux des râleurs. Compte tenu de mon « lu et non approuvé », arbitraire et antidémocratique, sa prose plus que passable demeurera donc désespérément secrète, entre lui, moi et notre Créateur ; l’anonymat de cet inconnu du grand public s’en trouvera ainsi préservée et son orthographe française approximative sera de ce fait charitablement occultée.
Notre « tariquophile » a cru bon de se rappeler à mon bon souvenir en faisant remonter notre rencontre éphémère au siècle dernier, dans les années 80, quand le Professeur Muhammad Hamidullah (rahimahuLLAH) dispensait ses causeries dominicales. Le brave type ne m’a franchement pas laissé un souvenir impérissable et, faute de relation respectives pendant près de 40 ans, mon amnésie à son sujet ne pouvait qu’empirer. Notre bonne conscience s’est avisée de me ramener à ma relation privilégiée avec le Professeur en tentant de me culpabiliser : « Tu as dit que le Professeur Hamidullah a durablement modelé ton esprit et que tu lui dois énormément. »  « Je vais coller ici, texto, les phrases que tu as utilisées dans ton article et tu me dira si un jour le Professeur Hamidullah osait les dire ou les écrire : »
J’ai concrètement eu droit de la part de notre zélateur à une énumération complète des expressions grivoises et vulgaires dont j’ai osé user envers la madone déchue des frérots énamourés et attristés, et dont je ne suis pas peu fier. Constatant qu’elles avaient fait leur petit effet, je ne cache pas que je me suis abondamment délecté de cette citation exhaustive de mon florilège. Par humilité, et pour éviter tout radotage, je me dispenserai de rappeler lesdites formules et me contenterai de renvoyer les plus curieux à ma satire originelle[1] où ils pourront s’amuser à en dresser l’inventaire. Je concède que j’ai effectivement mis le paquet sur ce pauvre Tariq auquel je reprochais principalement de se victimiser et de pérorer après sa discutable disculpation par un tribunal helvétique en première instance et la requalification de son chef d’accusation de violeur à celui de simple mari infidèle.
Je ne suis pas le Professeur Hamidullah (rahimahuLLAH) ni son clone et je ne revendique absolument pas être son élève. Je lui rends tout simplement hommage pour ce qu’il m’a apporté personnellement et je diffuse ses travaux pour entretenir sa mémoire, un point c’est tout. Les disciples du Saint Prophète (ص) ne sont pas devenus des prophètes pour autant. Le Professeur Hamidullah (rahimahuLLAH) me connaissait bien et m’appréciait, ce qui m’honore grandement. Loin de me critiquer, il m’a encouragé à écrire quand bien même mon style différait radicalement du sien. Ceux qui ont connu « L’Index » que je publiais dans les années 90[2] ont une petite idée de mes outrances de l’époque qui ne sont plus du tout possibles aujourd’hui compte tenu d’une censure qui ne dit pas son nom. Je ne me suis pas arrangé avec l’âge et, arrivé à quasiment 70 ans, il est devenu plus qu’évident que mon irrévérence est incurable.
J’apprécie particulièrement ceux qui usent du Coran et du Hadith comme d’un jeu de poker afin de neutraliser ou de museler leurs contradicteurs. Comme je suis mauvais perdant, je ne joue pas à ce jeu-là et laisse les amateurs à leurs lubies. À la rigueur, même si ça n’est guère plaisant, je suis en mesure d’accepter les réactions négatives sur mes écrits de la part de ceux qui ont gardé des connexions avec moi au fil des ans, mais pas des censeurs qui réapparaissent après des dizaines d’années de mutisme uniquement pour remettre en selle leur idole désarçonnée. Notre donneur de leçons doit savoir que mes propos relatifs à son protégé ont été plus appréciés que désapprouvés par les lecteurs musulmans et que ma funeste prose sur le sujet a eu l’heur de plaire. Je préciserai encore que, contrairement à ma victime, je ne suis pas un auteur à succès et que mes écrits demeurent assez confidentiels. Mais ça peut toujours changer, à titre posthume ou sur un malentendu, comme disent « les bronzés font du ski. »
Pour finir, je dois préciser pourquoi je me mets ainsi en scène de temps à autre et m’en excuser si tant est que ça soit nécessaire. Les plus malins auront compris que si j’évoque des épisodes autobiographiques où je me réserve le beau rôle c’est avant tout par défaut d’inspiration, pour les distraire, si ce n’est pour prouver que je ne suis pas encore mort. Une chose est sûre, c’est que contrairement à certains – que je ne nommerai pas par charité – on ne m’accusera pas de flatter autrui pour gratter des sous. Pour finir, je ne serais pas totalement honnête si je n’admettais pas ressentir une certaine satisfaction à botter le cul des pisse-froid et à leur ôter définitivement l’envie de me chercher des poux dans la tête.
[1] Le kiki dans la souricière.(DYL) | Daniel-Youssof Leclercq (wordpress.com)
[2] L’Index : avant l’an 2000. | Daniel-Youssof Leclercq (wordpress.com)

À propos de integritydyl

@DYLeclercq RÉPONDRE A L'ISLAMOCLASTIE PAR L'IRONIE IRRESPECTUEUSE

Les commentaires sont fermés.