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L’actualité aidant, les allégations d’antisémitisme également, d’aucuns font des rapprochements hasardeux entre des faits divers navrants impliquant des musulmans (avec une minuscule) à la petite semaine et la religion dont ces derniers se réclament, laquelle ne se reconnaît nettement pas en eux. Plus précisément, en guise de raccourci, des agitateurs agités en viennent aujourd’hui à manifester publiquement leurs lubies et exigent que le Coran soit épuré des Versets qu’ils considèrent comme guerriers, malfaisants, immoraux ou incitant au discrédit d’autrui. Les plus avisés auront remarqué que tout parallèle entre le Livre Saint des Musulmans et d’autres textes, sacrés ou patriotiques, où les imprécations envers l’ennemi sont parfois autrement plus violentes, est soigneusement évité.
La tendance actuelle en France semble être d’islamiser les délits de droit commun et, cerise sur le gâteau, de faire de l’antijudaïsme le mobile du moindre forfait crapuleux commis envers des citoyens supposés être juifs. Les accusations de radicalisation des malfaiteurs succèdent ensuite joyeusement aux réprobations, aux condamnations et aux commémorations d’usage dans de telles circonstances, faisant abstraction de toute dénégation des intéressés, les Musulmans eux-mêmes. Certains ont leur petite idée sur ce que ça cache ou ce que ça augure et ne se privent pas de s’en épancher sur le Net et au-delà, à leurs risques et périls. Pour m’éviter d’être taxé de complotiste, je ne m’en ferai pas l’écho ici, d’autant plus que, bien souvent, le non-dit en dit manifestement plus que l’explicite.
Le Coran est réputé inaltérable et est à prendre en tant que tel dans son intégralité.[1] Un Croyant (mou’mine) s’attachera en priorité aux passages coraniques qui l’exhortent à se parfaire et à dispenser le bien sur terre, escomptant en être récompensé dans la vie future. Il ne verra généralement au fil des Sourates, dans les avertissements, les annonces eschatologiques, les récits historiques et autres détails insolites, que des anecdotes et des instructions censées susciter sa réflexion, son imagination, son intelligence et sa mémoire dans tous les sens du terme. Par opposition, précisons encore et encore, que les tordus et les déficients intellectuels qui se mystifient en invoquant des Enseignements Sacrés pour justifier religieusement leurs insuffisances, leurs outrances ou leurs exactions ne sont que des escrocs indignes qui auront de sacrées surprises en arrivant dans l’au-delà.
Pour certains, la chose spirituelle est le dernier de leur soucis. Insensible au contenu des Livres Saints qu’il regarde comme de simples romans, l’indifférent (rafil) ne développe à priori aucune animosité particulière envers les Croyants qui peuvent bien penser et faire ce qu’ils veulent, à condition de le laisser tranquille. Quel que soit le discours tenu par les Anciennes Ecritures, pour lui c’est de la fiction, du second degré et il n’en prend pas ombrage ni n’en fait prétexte à querelle et à affrontement, contrairement aux identitaires et autres opposants au supposé « grand remplacement » islamique à venir. Je ne pousserai pas ici la provocation en disant : « InchaALLAH ! ».
Le détracteur (kafir), quant à lui, cherche à tout prix à démontrer la nocivité des Textes Saints. Il se sent personnellement et continuellement visé par la moindre allusion à ses travers personnels qu’il convertit illico en péril contre son mode de vie. C’est exactement comme quand les initiales d’un bandit sont mentionnées dans un article accusateur (YB, par exemple), seul celui qui se sent concerné réagit et pas tous ceux qui ont les mêmes initiales. De même, lorsqu’il se dit que le Français est dragueur, l’Américain est méprisant, l’Arabe est voleur, le Juif est calculateur, l’Asiatique est fourbe, l’Africain est paresseux, etc., etc., – ces qualificatifs déplaisants étant à loisir interchangeables –, ces généralisations offensantes ne font généralement réagir que ceux qui ont effectivement ces défauts.
Pour conclure, disons que le Coran excelle à agir comme un révélateur, au sens photographique du terme. Hormis pour ceux qui ne se sentent pas concernés et qu’elle laisse indifférents, la Révélation (divine) a forcément pour vocation d’être interprétée diversement par les adeptes de l’Islam et par ses dénigreurs. Le contraire serait étonnant. Les premiers alimentent leur curiosité et leur spiritualité avec les éléments les plus positifs de l’Ouvrage Divin et les autres assouvissent leur hostilité et leur inimitié en avalisant ses interprétations et déclinaisons humaines les plus négatives. On ne peut plus révélateur !
[1] « Et nul ne peut changer les paroles de DIEU. » (Coran 6 :34). « Pas de modification aux paroles de DIEU.  (Coran 10 :64). « Oui c’est Nous QUI avons fait descendre le Rappel. Certes oui, et c’est Nous QUI en sommes gardien. » (Coran 15 :9). « – oui, et elle est auprès de Nous, dans l’Écriture-Mère, haute, sage, assurément. (Coran 43 :2-4). « Que ceci est certes oui une noble Lecture, (Coran) dans un Livre bien gardé que seuls les purifiés touchent : descente de la part du Seigneur des mondes. (Coran 56 :77-80).

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@DYLeclercq RÉPONDRE A L'ISLAMOCLASTIE PAR L'IRONIE IRRESPECTUEUSE

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